Les remontées d’eau qui dégradent nos façades ?

Salpêtre, efflorescences, auréoles, fissurations, effritements, moisissures, mousses, si votre crépi de façade se dégrade avec le temps et plus spécialement sur le bas de vos murs c'est certainement que votre bâtiment est sujet à des remontées d'eau ou d'humidité par capillarité.

Ce phénomène est très répandu sur les bâtiments anciens, en effet les bâtiments en pierre n'ayant pas de coupure (ou barrière) capillaire, les murs portent directement dans la terre.

L'eau et l'humidité contenues dans le sol peuvent donc par effet de mèche (différence de pression dans les vides des matériaux) remonter directement par les capillaires et la géomagnétique terrestre faisant le reste ; elle permet à l'humidité de remonter très haut dans les murs.

Il n'est pas rare de voir des traces d'humidité à plus de 1,00m voir 2,00 m du sol naturel.
En savoir plus sur l'humidité assentionnelle ou remontées capillaires.

Dans certains cas moins “importants” la réalisation seule d'un crépi à la chaux qui permet de laisser sortir l'humidité du mur peut réduire les traces et les dégradations sur le bas des murs (hauteur faible en général). Mais le résultat ne peut pas être garanti sans traitement définitif.

Les murs en grés des Vosges, pierre tendre ou dure ou même briques restent toujours humides et le salpêtre risque de continuer de s'étendre avec le temps et de dégrader les crépis et surtout les joints et les hourdages, ce qui peut déstabiliser certains murs. Il est donc préférable de traiter le problème à la base du mur.

Notions d’éco-rénovation

Le principe d'Eco-rénovation qui consiste à utiliser des matériaux bio-sourcés (matériaux naturels) a depuis longtemps « Re »posé les bases techniques du bâti ancien, qui in fine implique l’acception de sacrifier les enduits de bas de mur au profit des enduits supérieurs. Ceci peut donc impliquer un soubassement enduits à la chaux qui se dégraderait possiblement plus rapidement afin d’épargner le reste de la façade. Divers autres techniques plus ou moins coûteuses peuvent être utilisées en cas de nécessité, le drain périphérique, les drains sous dallage, la découpe de dallage,  etc…

Ces principes sont nobles et représentent la base quand on parle d'humidité "de contact" sur des murs enterrés par exemple. Mais dans certains cas (mitoyenneté, travaux lourds et coûteux) ces techniques peuvent être difficiles à mettre en œuvre et leur efficacité peut être limitée.

Façades, crépis et remontées capillaires partie 2 | le diagnostic ici.

Comment identifier et discerner les différents types d’humidités ? ici.