Confinement : laissez-moi respirer !

Confinement : laissez-moi respirer !

Ventiler est essentiel en période de confinement, ADF Services vous donne les bonnes pratiques...

À l'heure du confinement, la qualité de l'air intérieur de notre logement compte plus que jamais. Nous restons dans une pièce toute la journée, souvent à plusieurs personnes ou animaux, ce qui modifie la qualité de l'air que nous respirons : le taux de CO2, COV et l'humidité ambiante augmentent. Or, on ne le sait pas toujours, mais cela a des conséquences immédiates sur notre bien-être et à moyen terme sur le bâti.

On pense, généralement à tort, qu'ouvrir la fenêtre 15 minutes ou même 1 heure dans certaines pièces est une bonne solution pour aérer sa maison.

Mais notre expérience professionnelle, chez ADF Services, nous montre que cela peut s'avérer insuffisant et même préjudiciable dans certains cas. La plupart du temps cette methode rafraichit l'air ambiant mais, mesures à l'appui le taux de CO2 se réduit très peu. De plus, en hiver, si vous laissez les fenêtre ouvertes plus de 15 mn dans une pièce les matériaux se refroidissent, vous perdez l'inertie des matériaux et il vous faudra dépenser plus d'énergie pour chauffer la pièce.

Nous allons vous expliquer une méthode simple et plus efficace, pour renouveler efficacement l'air de votre maison.

D'après nos tests:
Dans une pièces d'environ 30 m2, avec une ventilation mécanique présente mais male dimensionnée, avec une occupation de 80% allant de 2 à 3 personnes et 1 chien, le taux de CO2 dépasse les 1000ppm (la valeur limite conseillée) en 1heure environ, mois de mars, température extérieur variable entre 8 et 15 °C, peu de vent.

Tests de ventilation pour la réduction du CO2 dans une pièce d'habitation avec une famille confinée:

- Fenêtres en oscillo-battant pendant 1h dans une pièce (pas de courant d'air) le taux ne réduit pas, si l'occupation est maintenue, il continue à augmenter.
- Fenêtres en oscillo-battant sur 2 points (courant d'air faible), le taux se réduit très faiblement au bout d'une heure de ventilation. 
- Fenêtre grande ouverte dans une pièce sans courant d'air (porte fermée) refroidissement de l'air rapide env 5 à 10 mn, refroidissement des matériaux (meubles murs etc...) au bout de 15 mn mais baisse du CO2 lente, le taux n'était pas complètement stabilisé avec l'air  extérieur au bout de 40 mn.

- Ventilation active avec 2 fenêtres ouvertes au même étage le taux de CO2 se réduit de 1350ppm à 550ppm (taux extérieur approximatif) en 10 à 15 mn si le courant d'air est perceptible et en 15 à 25 mn s'il ne l'est pas.
 

L'impact de l'air confiné sur notre santé et notre état émotionnel

On entend souvent parler des COV (composés organiques volatiles) lorsqu'on aborde le sujet de la qualité de l'air intérieur. Ces éléments gazeux sont multiples et complexes, leur description n'est pas l'objet de ce poste, mais sachez qu'ils chargent très rapidement l'atmosphère d'une pièce si le renouvellement d'air ne se fait pas de manière continue. 

Les formaldéhydes, s'échappent des colles et vernis composant le mobilier récent. Si vous possédez ce type de meuble en bois composite ou revêtement de sol, il est fort probable que cette composante soit présente. Le danger réside dans la quantité en présence.

Le CO2 devient également toxique, lorsqu'il est présent en concentration trop élevée dans l'air que nous respirons. La sensibilisation au CO2 existe avec la pollution environnementale. Mais, bien qu'on en parle peu, il pose le même problème sanitaire dans notre air intérieur. 

Et cette situation devient réelle et récurrente avec le confinement.
En savoir plus sur les COV ici

Le CO2 perturbe notre fonctionnement psychomoteur

L'ANSES (Agence nationale de la sécurité sanitaire), s'appuyant sur les résultats d'une étude, annonce que nos capacités psychomotrices sont impactées dès que la concentration en CO2 atteint 1 000 ppm.
Ce taux est très vite atteint : d'après nos mesures il suffit de 2 à 3 personnes restent dans une pièce fermée de 25 m2, plus d'une heure. La concentration est fonction de la ventilation pièce, de sa taille, du nombre d’occupants, enfants, adultes, animaux. 

Quels effets peuvent être observés ?

  • maux de tête

  • irritabilité

  • fatigue

  • difficultés de concentration

  • difficultés à la prise de décision et à la résolution de problèmes

Pour vous donner un exemple concret des effets du CO2:

Nous avons tous déjà ressenti cette fatigue et lassitude, qui nous envahit lors de longues sessions collectives, en formation ou à l'école pour ceux qui s'en souviennent :). Cet effet est grandement dû à la présence importante de CO2 dans l'atmosphère dégagé par les participants.

Vous avez un développement de moisissures durant le confinement dû au COVID19 ? 

C'est peut-être dû à l'activité humaine dans votre logement. Les moisissures se développent avec l'humidité. Or, l'activité humaine génère beaucoup d'humidité sous forme gazeuse, par la transpiration et la respiration (jusqu'à 1,5 litres par jour et par personne). En rencontrant les murs froids, elle condense. C'est ainsi que le milieu devient propice au développement des moisissures. 

Attention, donc, durant les périodes fraîches du confinement, des problèmes de moisissure peuvent se créer, plus qu'en temps normal.

Ensuite, les spores de ces champignons se mêlent à l'air et viennent encombrer les bronches. (Plus sur les moisissures ici)

Les moisissures sont particulièrement problématiques pour les personnes souffrant de maladies respiratoires, chroniques ou non. En ce printemps 2020, nos bronches et nos poumons sont déjà suffisamment mis à mal avec les pollens et le virus du Covid-19, pour ne pas en rajouter avec les moisissures, n'est-ce pas ?!

Les effets contradictoires de la saison et ses conséquences sur la santé

ADF Services pratique également le confinement bien sûr et ici en Alsace proche de Strasbourg, nous avons eu la chance d'avoir un temps particulièrement ensoleillé et sec début avril, créant parfois entre autres des irritations de la trachée ou pulmonaires, toux sèche etc..

En effet ces périodes froides et ensoleillées génèrent dans les habitations des phénomènes aussi extrêmes que contradictoires: votre air peu être trop humide avec des moisissures alors que votre voisin a un air trop sec...

Certaines habitations peu ventilées et « étanches à l'air » peuvent être victimes de moisissures sur certains murs froids et d'autres personnes habitant dans des habitations bien ventilées et chauffées peuvent ressentir des irritations des voix respiratoires intensifiées par la présence importante des pollens saisonniers.
En savoir plus sur un air trop sec et ses conséquences ici

Mais le printemps peut encore nous réserver des périodes fraîches ou/et humides, si vous avez le moindre doute sur votre état de santé contactez votre médecin: lui seul peut définir les causes de votre mal.


Alors comment aérer efficacement son intérieur ?

Créer un courant d'air pendant 10 à 15 minutes !

Plutôt que de simplement ouvrir la fenêtre, créez un courant d'air. De préférence entre 2 ou 3 fenêtres opposées de votre logement, qui ne sont pas sur la même façade. C'est un moment désagréable à passer en période hivernale mais c'est beaucoup plus efficace que la ventilation pièce par pièce. 

Cela a plusieurs avantages :

  • l'air circulera mieux et sera donc renouvelé plus rapidement ;

  • vous aurez à ouvrir la fenêtre moins longtemps, ce qui évitera à vos meubles, murs et sols de se refroidir et donc de refroidir durablement la pièce (élément particulièrement utile en par temps froid) ; l'inertie des murs, meubles et sol aide à réchauffer le nouvel air

  • la circulation de l'air contribue à l'assèchement des murs, et limite la formation de moisissures, même en hiver, surtout en hiver !!! Ne vous fiez pas au taux d'humidité extérieur, l'air est toujours meilleur à l'extérieur.

Avec un courant d'air suffisant, vous aérez votre pièce en 10 minutes, si vos fenêtres sont dégagées. Si vous vous situez au rez-de-chaussée d'une petite rue étroite, il faut compter au moins 15 minutes.

Si vous êtes dans un petit appartement qui ne permet pas de créer un courant d'air, vous pouvez mettre en route la hotte aspirante de votre cuisine, pendant que vous ouvrez vos fenêtres. 
Si vous êtes frileuse ou frileux, cantonnez-vous dans une pièce que vous ventilerez plus tard.

Pendant une situation de confinement, l'idéal est créer un courant d'air de 5-10 minutes, toutes les 2 heures max.

Une VMC bien dimensionnée

Une bonne VMC reste le meilleur moyen d'avoir un air intérieur sain, d'après notre expérience. En renouvelant l'air en continu, vous maintenez un taux correct de CO2 et d'humidité. 

Attention cependant, une VMC est une bonne solution si :

  • vous nettoyez régulièrement les bouches d'aération ;

  • le flux est bien dimensionné par rapport au volume habitable ;

  • toutes les pièces sont traitées par la VMC.

Dans le cas particulier du confinement, la VMC peut s'avérer insuffisante. N'hésitez pas à ajouter une aération manuelle en créant un courant d'air, une ou deux fois dans la journée. 

La situation de confinement est particulière. L'occupation du logement est plus forte que d'habitude. Cependant, cela se reproduit régulièrement l'hiver, lorsqu'on reste longtemps chez soi, fenêtres fermées, pendant les vacances par exemple ou pendant les fêtes de fin d'année. 

Maintenir une bonne qualité de l'air intérieur est essentiel, quelle que soit la période de l'année. Savoir aérer correctement sa maison est donc une habitude à connaître et, surtout, à appliquer !

 Notre conseil: Si vous êtes plusieurs dans un espace peu ventilé ou si vous resentez une gêne quelconque, ventilez aussi souvent que vous pouvez, toutes les heures étant une très bonne moyenne.

En savoir sur la bonne gestion de la qualité de l'air ici
 

ADF Services - Spécialiste des problèmes d'humidité et d'assèchement de mur ( STRASBOURG )

Assèchement après sinistre et Recherche de fuite en Alsace (Bas Rhin 67, Haut Rhin 68, Lorraine, Luxembourg)